Après plus de deux mois de suspension des cours dû à la pandémie de Coronavirus, les autorités en charge de l’éducation cogitent en faveur d’une reprise imminente du chemin des classes. Une initiative à saluer et qui prouve à suffisance l’intérêt que nos autorités accordent à l’éducation. Pour cette reprise l’accent est beaucoup plus porté sur les classes des examens. CEPD, BEPC, BAC1 et BAC2. Une mesure qui consiste à sauver l’année scolaire en cours. Mais cependant, bien d’quiétudes taraudent l’esprit des enseignants et des parents d’élèves tous soucieux de l’avenir des apprenants. Par rapport aux mesures barrières pour éviter la propagation du virus COVID-19, quelles sont les dispositions à prendre par les responsables d’écoles pour le respect desdites mesures ? Le port de masque et le lavage des mains ne souffrent pas de trop d’ambiguïté. Mais le respect de la distanciation et l’interdiction de se regrouper de plus 15 personnes supposent la multiplicité des classes. Cette disposition n’est pas sans conséquence en termes d’effectif des enseignants. Dans certaines classes d’examen comme le BAC2, on a souvent un seul enseignant de mathématique ou des sciences physiques pour trois voire quatre classes. Certaines classes regorgent de plus 60 élèves. Dan cette hypothèse, une classe de 60 élèves engendre trois classes supplémentaires. Pour un lycée qui a quatre classes de première et de terminale, se retrouverait avec six classes additionnelles. Ou trouvera t-il les enseignants pour tenir le coup. ?
Devrait-on autoriser les enseignants à disposer de plus de 15 élèves en classe ? Tout compte fait cette reprise qui est une bonne chose en sois, mérite encore de réflexions tant sur le plan pédagogique que social.
Mais nous restons optimistes qu’une solution subsidiaire sera trouvée dans l’intérêt de nos apprenants.
Eric TANANDE