ONG ACTION EDUCATION sauve l’honneur avec l’organisation d’audiences foraines d’établissement des jugements supplétifs aux élèves des communes d’Agoè-Nyivé 4et 6
Malgré la gratuité de l’établissement des actes de naissance, sans oublier le rapprochement de l’administration des administrés grâce à la Décentralisation, force est de constater que bon nombre d’élèves sont sans acte de naissance. Après Epp Toggble, c’est le tour de l’école primaire publique centrale d’Adétikope d’abriter du 4 au 5 avril 2024, l’organisation d’audiences foraines d’établissement des jugements supplétifs aux élèves des écoles de la Commune d’Agoè-Nyivé 6. Une initiative salutaire de l’ONG Internationale Action Education
Plus de 570 enfants ont bénéficié de jugements supplétifs en deux jours à Adétikopé. Venus des écoles comme Epp centrale d’Adatikopé, de kladjeme, du groupe C et D, de kpotave , de Djové, d’Agnavé etc.. Ils étaient des centaines en compagnie de leurs parents à la conquête du jugement supplétif de leurs enfants. Une action qui vient concrétiser l’œuvre salvatrice du projet Acte –Afrique de l’ONG internationale Action Education qui fait de la citoyenneté, du vivre ensemble et de la cohésion sociale trois valeurs cardinales qui fondent son bien être
Pour monsieur Tchezoum Joseph directeur de l’EPP Adetikopé D, refuser d’inscrire un enfant sans acte de naissance c’est encourager l’analphabétisme à grande échelle « Nous faisons un effort de sensibiliser les parents pour l’importance des actes de naissance. Mais parfois nos efforts sont vains. Pour certains parents, envoyer l’enfant à l’école c’est un bon débarras. Il y a des enfants qui arrivent à l’école sans craie ni ardoise. Le projet Acte- Afrique vient de nous enlever un gros caillou de nos chaussures. Que nos autorités en charge de l’éducation entretiennent de bonnes relation avec cette ONG. »
En effet quelles sont les raisons qui expliquent une telle situation :
Mamah –Alimatou Sadi, grand maman d’une élève nous en donne « Moi c’est ma fille qui a attrapé une grossesse indésirable sur les bancs d’école. Elle a donné naissance à une jeune fille que j’ai prise en charge depuis 10 ans. Je ne connais pas son père. J’ai décidé alors la scolariser. Voilà comment nous nous sommes retrouvées à l’école sans acte de naissance. Aujourd’hui elle est au CM1. Dieu merci, avec cette ONG ma petite fille va passer le CEPD. Je suis trop contente. »
Après les jugements supplétifs, suivra la transcription pour donner lieu aux actes de naissances qui vont être enregistrés dans les registres des états civils des mairies.
Rappelons que cette action fait suite à un plaidoyer auquel est sensible l’ONG Action Education à travers son projet ACTE-Afrique dont est bénéficiaire les communes d’Agoè-Nyivé 4 et 6.
L’objectif est d’accompagner les mairies des deux Communes à disposer des registres pour la transcription des jugements supplétifs établis à plus de 1250 élèves dans les deux Communes
La rédaction JA.