La capitale Togolaise (Lomé) abrite depuis ce mardi matin une rencontre sur l’évaluation nationale de base de la Gestion des Armes et des Munitions(GAM) et des cadres de la République Togolaise. Une rencontre à laquelle prennent part les Officiers supérieurs, les experts venus des Nations Unies et des pays de la CEDEAO.
Du 30 novembre au 3décembre 2021, les experts venus des Nations Unies, de la CEDEAO, des officiers supérieurs de l’Armée Togolaise et des représentants des organisations non gouvernementales sont à Lomé pour faire l’état des lieux de l’évaluation de base de la Gestion des Armes et de Munitions (GAM). Cette rencontre de quatre jours à Lomé va faciliter les échanges entre les acteurs des différents pays en vue d’élaborer une feuille de route qui servira d’un plan d’action pour la République Togolaise. Comment rédiger les critères d’évaluation, les trois étapes du processus d’évaluation sont le menu des 4jours de la rencontre de Lomé.
A l’ouverture Monsieur Mohamed Coulibaly Chercheur à l’Institut des Nations Unies pour la Recherche sur le Désarmement (UNIDIR) a invité les participants à avoir à l’esprit le cri de cœur lancé en 2005 par l’ex Secrétaire Général des Nations Unies, feu Kofi Annan pour qui les armes légères sont des facteurs de destruction massive qui menacent dangereusement la paix et la sécurité des paisibles populations.
Le choix du Togo pour abriter la présente rencontre n’est pas fortuite. Face à la presse Monsieur Mohamed Coulibaly loue les progrès réalisés par le Togo dans la lutte contre la prolifération des armes légères dans la sous-région.
Une arme sans munition est un bâton
« Le Togo est un pays qui considère la question relative au contrôle des armes légères et de petits calibres comme une question importante pour la paix et la sécurité au Togo et dans la sous-région. Pour ce fait, le Togo a mis en place une commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères. Le Togo fait de grand progrès en ce qui concerne la sécurité. La prolifération des armes favorise la criminalité et les menaces du terrorisme dans la sous-région. Tous les pays s’organisent de nos jours pour faire face à la prolifération des armes. Cette assise sera assortie des recommandations pour une feuille de route pour le Togo. A partir de là, la commission nationale de lutte contre les armes légères qui est un service rattaché à la présidence de la République va en faire un plan d’action cohérent avec la participation de tous les acteurs impliqués. Nous, nous sommes là entant que Nations Unies pour appuyer le Togo dans cet exercice. Toutes les armes conventionnelles et les munitions sont ciblées dans cet exercice. Car une arme sans munition c’est un bâton » a conclu Monsieur Coulibaly
Rappelons que les critères référents pour un cadre d’analyse global sont entre autres :la Pertinence, la cohérence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la viabilité.
Si la pertinence est la valeur ajoutée du projet, la comparaison entre les objectifs fixés au départ et les résultats atteints déterminent l’efficacité du projet. Conscient que bien d’aliments importés sont aussi dangereux à la sécurité humaine au même titre que les armes légères, nous espérons que la rencontre de Lomé prenne en compte ces facteurs pour un plan d’action salutaire à la population togolaise en particulier et celle de la sous-région en générale
La rédaction