décembre 2, 2025

De la parole à la preuve : l’heure de la responsabilité nationale

F1

À la suite du discours solennel du Président du Conseil, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBÉ, devant la Représentation nationale le 2 décembre 2025, le Togo s’engage dans une nouvelle trajectoire politique et républicaine. Loin d’être une simple réforme institutionnelle, cette Ve République nous invite à un changement profond de mentalités, de pratiques et d’habitudes. Désormais, la performance n’est plus un slogan ; elle est un impératif. Chaque citoyen, chaque élu, chaque administration est appelé à assumer sa part dans la construction d’une République agile, juste et responsable.

Le temps des constats est derrière nous. Ce que nous venons de vivre à travers le discours sur l’état de la Nation est plus qu’un moment politique : c’est un acte fondateur, un appel collectif à l’action. Pour la première fois de manière aussi claire, l’État togolais exige de chacun — du sommet à la base — qu’il réponde d’une responsabilité nouvelle : faire réussir la République parlementaire que nous avons choisie.

Le Chef du Gouvernement, le Chef suprême des armées a tracé une ligne d’horizon lucide : protéger, rassembler, transformer. Trois verbes simples, mais porteurs d’un programme d’existence nationale. Protéger notre stabilité face aux menaces ; rassembler toutes les forces politiques et sociales autour d’un idéal commun ; transformer nos réalités économiques et sociales par une gouvernance fondée sur le résultat. Le message est sans ambiguïté : le Togo n’a plus le droit de perdre du temps

L’heure n’est ni à la critique facile, ni à la posture attentiste. Elle est à la contribution. Dans cette nouvelle ère, la décentralisation devient une matrice, non une rhétorique. Les territoires sont désormais les laboratoires du développement, les communes les premières vigies de l’équité sociale. Les parlementaires deviennent des acteurs stratégiques et non des spectateurs institutionnels. Le Gouvernement, quant à lui, ne se juge plus à ses annonces, mais à ses preuves.

Ce changement de régime n’est pas un simple réagencement du pouvoir. C’est une révolution silencieuse : celle de la culture de l’évaluation. Dorénavant, chaque politique publique devra démontrer son utilité. Chaque projet devra produire un impact. Chaque responsable devra rendre des comptes. Finies les promesses sans échéance. Finies les décisions sans mesure.

Mais une République ne se bâtit pas sur des textes : elle se construit sur des comportements. Le Président du Conseil a convoqué une vérité fondamentale : la transformation du Togo ne sera crédible que si elle est partagée. Elle exige du citoyen qu’il abandonne le culte de l’attente, du fonctionnaire qu’il renoue avec l’éthique du service public, du dirigeant qu’il remplace les discours par l’exemplarité.

Nous sommes à un tournant. Ce moment exige la résilience des uns, la lucidité des autres, et l’engagement de tous. L’histoire retient moins les discours que les œuvres. Nous ne devons pas devenir les spectateurs d’une République réinventée. Nous en sommes les ouvriers.

Le Togo a désormais un contrat, clair et ambitieux : faire de cette Ve République non seulement une République d’équilibre, mais surtout une République qui tient parole.

Alors, que chacun prenne sa part.
Parce que la Nation ne changera pas par décret,
mais par les actes que nous posons, ici et maintenant.

Vive la responsabilité.
Vive la performance républicaine.
Vive le Togo.

J’ai dit.

 

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